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Carol : La femme battue devenue battante


* Attention cet article peut contenir des spoilers ! *

Qui l'eût cru que cette mère de famille bonne pâte, plus habituée à repasser le linge du camp qu'à tuer du zombie, deviendrait celle que l'on connaît aujourd'hui : une badass n'ayant peur de rien. La première fois qu'on l'aperçoit à l'écran (épisode 3 de la saison 1), Carol Peletier est postée derrière ce qui sert de table à repasser sur le camp et s'excuserait presque d'être encore de ce monde. Rouée de coups par son mari Ed, un salopard clopant comme un pompier, elle fait comme elle peut pour protéger sa fille, à la fois de son père - qui la déshabillait du regard - et du monde extérieur, devenu vraiment flippant.

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Jusqu'à la disparition de sa fille Sophia, tuée à 12 ans dans la grange de la ferme d'Hershel, Carol faisait rarement part de son avis. On se souvient quand même de cette fois où, pendant une énième session de lavage, elle déclarait discrètement être, comme Andréa, en manque de son vibromasseur ! Au cours de la saison 2, elle va s'affirmer, prendre la parole et même monter la garde. Un nouveau départ pour celle qui vivait jusqu'alors dans l'ombre de son mari ("T'es plus la même qu'au campement. Cette petite souris fureteuse qui avait peur de son ombre" lui dira Merle).

Depuis la saison 3, et la découverte de la prison par la bande à Rick, Carol porte le fusil comme les autres femmes du groupe (mais si souvenez-vous, Daryl lui fait même un mini massage à l'épaule car elle a mal avec le recul de l'arme !). Elle n'hésite pas ensuite, à mettre les mains dans le sang pour soigner la jambe d'Hershel. C'est à ce même moment qu'elle tue son premier zombie afin de s'exercer pour la future césarienne de Lori. Elle évolue par la suite tellement vite qu'elle finit par prendre des décisions sans concerter le reste du groupe (elle apprend aux enfants à manier les armes, elle tente d'endiguer l'épidémie en tuant Karen et David). Elle payera d'ailleurs très cher cette confiance en elle puisque Rick la banniera de la prison.

"T'es une sacrée nana", lui dit Axel en prison quand il apprend que non ce n'est pas parce qu'elle a les cheveux courts qu'elle est lesbienne (coucou les idées reçues !). Si Carol avait peur de son mari par le passé, elle a prouvé à de moultes reprises qu'elle n'a plus peur de personne et surtout pas des hommes. De Tyreese à Rick, en passant par Merle et bien sûr Daryl, Carol se met sur le même pied d'égalité qu'eux, pas plus, pas moins. On adore d'ailleurs sa petite risette lorsqu'elle les charie. Car oui, même si Carole pleure beaucoup, il lui arrive aussi de blaguer.

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Voilà, pour résumer, disons-le clairement : Carol est indispensable à cette série et au groupe tout entier. Comment oublier, au début de la saison 5, son camouflage en mode rambo et son opération "je fais sauter le Terminus" ? Son évolution est radicale et permet de brosser un portrait de femme ordinaire devenue extraordinaire. Malgré ses erreurs et les moments difficiles qu'elle a pu vivre, Carol s'est redressée, souvent grâce à Daryl (d'ailleurs c'est bien beau les roses de Cherokee, les bisous sur le front et les regards ambigus... mais quand est-ce qu'on va avoir le droit à leur love story ?), et a su trouver sa place dans le groupe.  "Il faut se battre, vaincre sa peur et ne jamais abandoner" disait-elle a Lizzie, sa protégée qu'elle a fini par tuer ("Look at the flowers !"). Ni toute blanche, ni toute noire, la personnalité de Carole est comme sa couleur de cheveux : grise.

  • Retrouvez Carol dans la sixième saison de The Walking Dead.

Marie Ponchel


Crédits photos : © AMC

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