Journée mondiale contre l'endométriose : Parlons-en !


      De trop nombreuses femmes souffrent d'une maladie qu'elles ignorent et que souvent personne ne leur a diagnostiquée. Cette maladie gynécologique invalidante porte un nom : l'endométriose. Méconnue des médecins et souvent diagnostiquée sur le tard, elle est pourtant l'une des premières causes de stérilité chez les femmes. Décryptage avec une sage-femme.


Qu'est-ce que l'endométriose ?

Maladie très courante mais encore taboue, l'endométriose touche 1 femme sur 7, soit 10 à 20% des femmes en âge de procréer. Pourtant, difficile de mettre des mots sur cette dernière, même pour les spécialistes. "L'endométriose est une pathologie de la muqueuse utérine qui se greffe sur des zones non concernées normalement. Classiquement, on retrouve l'endomètre (muqueuse utérine) uniquement dans l'utérus. Or, cette pathologie se manifeste par une migration. Le plus souvent au niveau des ovaires ou "du cul de sac de Douglas". Du coup, les rapports deviennent douloureux. Ce sont les formes les plus bénignes. Parfois, on peut en avoir partout ailleurs, comme les poumons. Les étiologies ne sont pas encore bien connues. On dit aussi que les règles sont des périodes difficiles, car les saignements peuvent avoir lieu dans toutes les zones de migration", nous explique la sage-femme Christine Hoarau.

Les conséquences de la maladie

L'endométriose est une maladie évolutive, durant laquelle l'endomètre s'implante en dehors de l'utérus, le plus souvent dans la région pelvienne et l'abdomen. Il en résulte des douleurs abondantes pendant et en dehors des périodes de règles, une irritation du péritoine, cette membrane qui tapisse l'abdomen et ses viscères, mais également la formation de kystes. L'endométriose est souvent diagnostiquée très tardivement en raison de la diversité de ses manifestations. Maladie gynécologique très handicapante, l'endométriose provoque entre autres des douleurs prédominantes, une infertilité ou encore des lésions au niveau des organes internes. Enfin, on en parle peu, mais au-delà des conséquences médicales, l'endométriose affecte la vie sociale des "Endogirls", qui, percluses de douleurs et gavées d'anti-douleurs puissants, peinent à mener une vie normale, à avoir un travail stable et à faire comprendre la maladie à leurs proches. 

Comment la soigne-t-on ?

L'endométriose est une maladie dont on ne guérit pas, mais sur laquelle on peut agir. "Effectivement, il n'y a pas de réel traitement, il y a plusieurs approches. Comme c'est une pathologie liée aux règles, on essaie de les éviter. Tout d'abord par des contraceptifs progestatifs limitant les règles. Si ça ne suffit pas, on peut envisager une ménopause induite. On a essayé d'enlever les utérus, mais malgré tout, l'endomètre continue à pousser. L'hypothèse de la similitude des cellules souche peut être envisagée (embryogenèse). Exemple fictif si ce sont les mêmes cellules souches au moment de l'embryogenèse pour l'utérus et les poumons, ça pourrait expliquer... Mais on en est encore aux recherches", précise Christine Hoarau. Un traitement naturel est également ensivageable, à l'instar du récent protocole Nutri-Endo, un traitement constitué exclusivement d'oligo-éléments, ou encore le calcium et le magnésium, deux minéraux jouant un rôle essentiel dans le bon fonctionnement et l'équilibre de notre organisme.


                                                                                                                                       Marie Ponchel

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